Répondre au décrochage scolaire

La question du décrochage scolaire est d'une actualité brûlante sans pour autant succomber à un quelconque effet de mode. L'intérêt porté à ce phénomène tient au fait qu'il représente un excellent indicateur de la réussite ou de l'échec des politiques d'enseignement. Or, la plupart des publications actuelles traitant de cette question ont été réalisées selon une approche sociologique mettant en avant des typologies d'élèves décrocheurs.
En se référant à une approche clinique de l'activité en psychologie du travail, cet ouvrage se propose d'appréhender la question du décrochage scolaire par une entrée ciblant l'activité des professionnels de l'éducation en situation de travail. Il s'attache à identifier et caractériser les difficultés concrètes rencontrées par les équipes enseignantes, les éducateurs et les professionnels des établissements scolaires (CPE, infirmière scolaire...) pour lutter contre le décrochage scolaire.

L'état adolescent. Miroir de la société

L’adolescence tend à devenir un état : on y rentre de plus en plus tôt, on en sort de plus en plus tard. Si cette période de la vie s’étend, ce n’est pas le fruit du hasard. C’est le signe que le statut de l’adulte n’a jamais été aussi fragilisé et ébranlé qu’aujourd’hui, pendant que celui du jeune, à l’inverse, a gagné en popularité. Car c’est l’âge de tous les possibles, de la croissance.

D’une certaine manière, les valeurs de la société (excitation, instantanéité, urgence, etc.) se rapprochent de plus en plus de ce qui caractérise l’adolescent lui-même, d’où un effet de miroir, fascinant et presque enivrant. L’adolescent apparaît comme un symptôme de la société actuelle, tout comme il tend à en devenir le modèle : un consommateur riche de sa seule illusion de toute-puissance personnelle.

 

Le numérique nous invite à revisiter nos idées, voire nos certitudes, sur la transmission des savoirs et des compétences dans l’école et, au-delà, sur notre rapport au(x) savoir(s), à soi, aux autres et au monde. Alors qu’il fait partie intégrante du continuum éducatif, permettant des liens nouveaux entre les différents temps des enfants, le numérique reste, à l’image de la société et de ses inégalités, marqué par des fractures relatives à ses différents usages et appropriations.

Ce numéro de « Diversité » questionne tout particulièrement ces enjeux : si les savoirs, dans leur diversité et profusion, sont ouverts et disponibles à tous, il s’agit de donner aux enfants et aux jeunes les repères leur permettant d’être agiles dans ce cadre nouveau d’apprentissage qu’est internet.

Diversité, n° 185, 3e trimestre 2016

Petit guide sur réforme de la protection de l’enfance de 2016

À l’automne 2014, le Gouvernement a engagé une réforme de la protection de l’enfance, en concertation avec l’ensemble des acteurs : les professionnels, les élus, mais aussi les enfants et les parents concernés. Ces travaux conduits en étroite collaboration avec les départements chargés de cette politique publique ont permis la construction partagée d’une feuille de route pour la protection de l’enfance composée de 101 actions.
Celle-ci s’articule autour de trois grandes orientations :
- une meilleure prise en compte des besoins et des droits de l’enfant ;
- l’amélioration du repérage et du suivi des situations de maltraitance, de danger ou de risque de danger ;
- le développement de la prévention à tous les âges de l’enfance.

Les Promeneurs du Net

Importée de Suède, cette initiative a été mise en œuvre par la Caf de la Manche et le conseil départemental de la Manche en 2012, par la Caf du Cher en 2014 en lien avec la direction départementale de la Cohésion sociale et le conseil départemental du Cher puis, en 2015, par la Caf du Morbihan. Le Promeneur du Net contribue, par sa présence éducative sur les espaces en ligne fréquentés par les jeunes, à définir de nouvelles modalités d’accompagnement en phase avec leurs préoccupations et besoins actuels. La présence éducative sur Internet consiste à prendre en compte Internet comme un nouveau territoire de présence des jeunes et de leurs parents. L’objectif est d’être disponible aux sollicitations, d’utiliser ce support pour de l’accompagnement de projets et d’assurer une présence adulteà vocation éducative sur le net.

Cette enquête a été menée du 2 juin au 25 juillet 2015, auprès de toutes les MDA sur le territoire national. 3 modalités de réponses étaient possibles : renseigner un questionnaire en ligne (91%), remplir un questionnaire papier (16%) ou via un entretien téléphonique (4%). Sur les 104 MDA recensées, 83 y ont répondu soit 80% de retours. Tous les questionnaires renseignés ont pu être exploités.

En préambule, il convient de rappeler que les MDA peuvent différer entre elles, que ce soit dans leur fonctionnement, leurs activités, leur identité administrative. Ces différences sont principalement dues aux contextes locaux et historiques de leurs constitutions. Cette enquête ne permet pas de dessiner la MDA idéale ou étalon, mais elle nous donne un état des lieux global et actuel des actions menées dans nos maisons.

Voici quelques adresses utiles par rubrique pour l’orientation des publics concernés par les addictions :

- Point Accueil Ecoute Jeunes et Familles,
- Consultations Jeunes Consommateurs,
- Consultations Tabacologie (Aide à l’arrêt du tabac),
- Consultation jeux excessifs,
- Centres de Soins et d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (Csapa),

Une étude relative aux PAEJ a été réalisée au premier semestre 2015 afin d’approfondir le diagnostic quantitatif et qualitatif de la situation de ces structures et de leurs interactions avec les autres dispositifs chargés de l’accueil, de l’information et de l’accompagnement des jeunes les plus vulnérables. De ces travaux, il ressort que les PAEJ représentaient, en 2015, 467 points de contacts composés de 315 structures et de 152 antennes.
Près de 500 personnes sont accueillies par an et par structure, avec une forte disparité. 65% des personnes accueillies en 2014 l’étaient pour la première fois. Ce public ne se limite pas aux jeunes (12-26 ans) car près de 30% des personnes accueillies font partie de leurs familles, de leur entourage ou sont des professionnels. Le public jeunes est constitué de : un public scolaire (54%), moins de 18 ans (57%), jeunes chômeurs (24%), en situation de précarité de logement (12%), déscolarisé (8%).

A Angoulême, un projet ambitieux a été conçu autour de l'alimentation : "Les arts de Faire-Culinaires au Collège".
Ce programme d'éducation à l'alimentation issu d’un projet pilote innovant dans un collège des Charentes, a été financé par des programmes nationaux et régionaux pour l’alimentation. Il concerne les classes de cinquième, quatrième et troisième, mais certaines actions, comme des ateliers d'éveil sensoriel peuvent prendre place en sixième. 
Il s’intègre dans les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), et concerne les huit thématiques. Il présente des activités aussi variées que de la cuisine moléculaire avec le professeur de physique-chimie, un recueil de souvenirs culinaires réalisé en classe de français, l'étude du design des arts de la table en Arts Plastiques (etc)...
Il est adaptable au primaire, ainsi qu'à des centres sociaux. 

La branche Famille et ses partenaires sont mobilisés pour accompagner les parents par la mise en œuvre d’une offre diversifiée de soutien à la parentalité. Afin d’obtenir une connaissance plus fine des besoins des parents dans ce domaine, la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) a conduit une enquête nationale auprès de parents d’enfant(s) de moins de 18 ans.

Les parents expriment dans cette enquête la relative difficulté qu’ils éprouvent à exercer leur rôle. La scolarité et la santé sont les domaines qui leur posent le plus de difficultés. Les problèmes sont perçus plus aigus à l’adolescence des enfants, alors que c’est avec des enfants en bas âge que les parents expriment le plus fortement des préoccupations quant à leur rôle.