De l'initiation en famille à la vente dans les bars, fast-food, ou encore supermarchés, il n'y a qu'un pas. En France, l'achat et la consommation d'alcool par des mineurs sont monnaie courante. À l'approche des fêtes de fin d'année, période propice aux excès, Addictions France révèle les résultats de deux enquêtes sur la consommation d'alcool des mineurs. Les chiffres et les témoignages recueillis par l'association mettent en lumière l'ambivalence des Français vis-à-vis de la consommation d'alcool des ados, et montrent à quel point il est facile de se procurer de l'alcool quand on est mineur. 

Les jeunes adultes et adolescent·e·s d’aujourd’hui adoptent, vis-à-vis de leur identité de genre, des représentations et des pratiques qui bousculent beaucoup les adultes et les institutions. En témoignent d’ailleurs un nombre important de productions cinématographiques ou littéraires.

Ecole, famille ou espaces de santé : de nécessaires réajustements administratifs, politiques et relationnels sont aussi en cours. Mais que savons-nous de ces « nouvelle » identités de genre ?

Sociabilité et instrumentalisme en espace protégé

Nous avons rencontré une classe d’élèves de lycée professionnel afin de connaître leurs usages des réseaux sociaux numériques (RSN) dans le cadre de leur expérience scolaire. À partir d’une méthodologie combinant des entretiens collectifs et l’analyse de données en ligne issues des interactions des élèves sur leur groupe-classe Messenger, nous interrogeons les logiques à l’œuvre et questionnons l’intérêt de ce groupe-classe instrumenté pour leur parcours scolaire.

Dès 2003, Gérard Bonnet, professeur en psychologie et psychanalyste, posait la pornographie comme un « défi à la pudeur ». Elle s’impose aujourd’hui plus largement comme un « défi pour la construction de la sexualité adolescente ».

Jusqu’à très récemment, en France, ce sujet n’a pas été véritablement pris au sérieux. Et même si le gouvernement actuel s’est exprimé pour déplorer l’accès des jeunes aux contenus pornographiques, s’il a manifesté son intention de mieux le réguler, si ce n’est l’empêcher, le projet n’a pour l’heure débouché sur une aucune mesure concrète.

Marie Jauffret-Roustide, Inserm

Découvrez le nouveau podcast de The Conversation France : « L’échappée Sciences ». Deux fois par mois, un sujet original traité par une interview de scientifique et une chronique de l’un·e de nos journalistes.

La mixité sociale à l’école – c’est-à-dire le fait pour les enfants des classes populaires, moyennes et supérieures de fréquenter les mêmes établissements – est généralement considérée comme un objectif désirable, à même de réduire les inégalités scolaires et de favoriser chez les élèves une forme d’ouverture à l’altérité.

L’étude Confeado a exploré les déterminants sociaux associés à la détresse psychologique des enfants et des adolescents pendant et au décours du premier confinement lié à la Covid‑19 en France.

Les résultats soulignent la nécessité de promouvoir la santé mentale des adolescents et des enfants, et de porter une attention soutenue aux filles et aux familles vulnérables sur le plan socio‑économique.

Cette étude met en lumière les déterminants structurels qui influent sur la santé mentale des jeunes et insiste sur l’importance de politiques publiques socialement différenciées lors des pandémies pour atténuer leurs effets délétères. 

Ce numéro spécial de La santé en action questionne en particulier l'éthique et les inégalités sociales et territoriales de santé.

La pandémie Covid-19 a un impact négatif majeur sur la santé mentale de la population, objectivé par des enquêtes scientifiques et par les professionnels qui travaillent en première ligne.

En termes d’impact de la Covid‑19 sur la santé mentale, Angèle Consoli souligne que toutes les classes d’âge ont été touchées, mais la tranche des 11‑14 ans l’a été particulièrement. La première partie de l’adolescence est une période de plus grande vulnérabilité et les collégiens sont fortement dépendants de l’école pour les liens sociaux. La crise sanitaire a aussi percuté la crise hospitalière à laquelle étaient déjà confrontés les services de pédopsychiatrie.

Près de la moitié de la population aurait un usage problématique des écrans, mais moins de 2% y seraient vraiment addicts, estime une étude française. Pour ces travaux, les chercheurs ont adapté une liste de critères définissant l'addiction aux écrans.

Anna C. Zielinska, Université de Lorraine et Arnaud Alessandrin, Université de Bordeaux

L’annonce récente de la fermeture imminente de la Tavistock Gender Identity Development Service à Londres, accompagnant des personnes mineures souffrant de la dysphorie de genre – la souffrance des personnes dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance – s’est fait dans une atmosphère hautement polémique. Cette fermeture met aussi en jeu des questions médicales, sociales et politiques faisant aujourd’hui débat notamment en France.