La mixité sociale à l’école – c’est-à-dire le fait pour les enfants des classes populaires, moyennes et supérieures de fréquenter les mêmes établissements – est généralement considérée comme un objectif désirable, à même de réduire les inégalités scolaires et de favoriser chez les élèves une forme d’ouverture à l’altérité.

L’étude Confeado a exploré les déterminants sociaux associés à la détresse psychologique des enfants et des adolescents pendant et au décours du premier confinement lié à la Covid‑19 en France.

Les résultats soulignent la nécessité de promouvoir la santé mentale des adolescents et des enfants, et de porter une attention soutenue aux filles et aux familles vulnérables sur le plan socio‑économique.

Cette étude met en lumière les déterminants structurels qui influent sur la santé mentale des jeunes et insiste sur l’importance de politiques publiques socialement différenciées lors des pandémies pour atténuer leurs effets délétères. 

Ce numéro spécial de La santé en action questionne en particulier l'éthique et les inégalités sociales et territoriales de santé.

La pandémie Covid-19 a un impact négatif majeur sur la santé mentale de la population, objectivé par des enquêtes scientifiques et par les professionnels qui travaillent en première ligne.

En termes d’impact de la Covid‑19 sur la santé mentale, Angèle Consoli souligne que toutes les classes d’âge ont été touchées, mais la tranche des 11‑14 ans l’a été particulièrement. La première partie de l’adolescence est une période de plus grande vulnérabilité et les collégiens sont fortement dépendants de l’école pour les liens sociaux. La crise sanitaire a aussi percuté la crise hospitalière à laquelle étaient déjà confrontés les services de pédopsychiatrie.

Près de la moitié de la population aurait un usage problématique des écrans, mais moins de 2% y seraient vraiment addicts, estime une étude française. Pour ces travaux, les chercheurs ont adapté une liste de critères définissant l'addiction aux écrans.

Anna C. Zielinska, Université de Lorraine et Arnaud Alessandrin, Université de Bordeaux

L’annonce récente de la fermeture imminente de la Tavistock Gender Identity Development Service à Londres, accompagnant des personnes mineures souffrant de la dysphorie de genre – la souffrance des personnes dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance – s’est fait dans une atmosphère hautement polémique. Cette fermeture met aussi en jeu des questions médicales, sociales et politiques faisant aujourd’hui débat notamment en France.

Les maisons des adolescents (MDA) sont des dispositifs pluridisciplinaires qui constituent des lieux ressources sur l’adolescence et ses problématiques à destination des adolescents, des familles et des professionnels. Selon une enquête réalisée en 2018 auprès des MDA, les réseaux sociaux – et plus globalement la prévention des risques liés aux écrans – représentent un des premiers motifs de demande d’intervention émanant des partenaires des MDA et des pouvoirs publics.

L’éducation à la sexualité est une question vive et pourtant ancienne. En France, l’obligation d’aborder la sexualité humaine dans les établissements scolaires s’est édifiée progressivement à partir de 1973.  Où en sommes-nous un peu plus de 20 ans après ? Comment cette éducation est-elle dispensée et surtout, quels en sont les contenus?

À l’heure où les objectifs d’égalité entre les femmes et les hommes ne sont toujours pas atteints, où des enfants sont victimes de violences sexuelles et sexistes, où la prostitution des mineures est un phénomène en hausse (MSS, 2021), la France peine toujours à mettre en œuvre dans les établissements scolaires les trois séances obligatoires d’éducation à la sexualité prescrites il y a plus de 20 ans par la loi no 2001-588 de 2001 inscrite au code de l’éducation.

Destiné aux adultes dans un premier temps, le programme Un chez soi d'abord, qui fournit un logement aux sans-abri et leur procure un accompagnement personnalisé, a récemment été adapté pour les moins de 25 ans.

Parce qu’ils sont obligés de se réveiller tôt les jours de classe, les adolescents sont souvent tentés de se lever très tardivement quand ils n’ont pas cours, le week-end ou pendant les vacances, et pensent ainsi rattraper leur dette de sommeil. Est-ce vraiment le cas, ou s’agit-il d’une illusion ?