Face à la Covid-19 : « Enfants et adolescents font preuve de résilience s’ils sont accompagnés par leur famille, l’école ou des professionnels »
La pandémie Covid-19 a un impact négatif majeur sur la santé mentale de la population, objectivé par des enquêtes scientifiques et par les professionnels qui travaillent en première ligne.
En termes d’impact de la Covid‑19 sur la santé mentale, Angèle Consoli souligne que toutes les classes d’âge ont été touchées, mais la tranche des 11‑14 ans l’a été particulièrement. La première partie de l’adolescence est une période de plus grande vulnérabilité et les collégiens sont fortement dépendants de l’école pour les liens sociaux. La crise sanitaire a aussi percuté la crise hospitalière à laquelle étaient déjà confrontés les services de pédopsychiatrie.
À cause du surcroît d’activité, de nombreux adolescents ont été hospitalisés dans les services de psychiatrie adulte, « moins adaptés à leur âge » – pas de présence d’éducateurs ni d’enseignants, pas d’activités spécifiques – et également hospitalisés en pédiatrie pour les plus jeunes (équipes de psychiatrie de liaison pour certains, un dispositif insuffisant pour leur prise en charge, etc.). Il y a eu une « perte de chances » concernant la qualité des soins procurés. Toutefois, au cours de la pandémie, ces services ont reçu des moyens supplémentaires qui ont permis d’augmenter le volume des consultations.
Ce numéro spécial de La santé en action questionne en particulier l'éthique et les inégalités sociales et territoriales de santé.