Junk food : vers l'interdiction de la publicité en direction des jeunes
La consommation excessive de boissons sucrées et d'aliments ultratransformés contribue au développement de l'obésité et est susceptible de produire des désordres métaboliques favorisant de futures maladies (insulinorésistance, diabète de type 2, maladies cardio- vasculaires, cancers, etc.).
La publicité pour ces produits alimentaires auprès des enfants et des adolescents favorise leur consommation et va donc ainsi à l'encontre de cet enjeu crucial de santé publique.
Santé publique France a publié en juin 2020 une étude sur l'exposition des enfants et des adolescents à la publicité sur les produits gras, sucrés, salés via la télévision et Internet, et formule des recommandations pour limiter cette exposition. Résultat majeur et mesuré pour la première fois en France : les publicités vues à la télévision par les enfants et les adolescents sont majoritairement des publicités pour des produits de plus faible qualité nutritionnelle.
Santé publique France préconise notamment d'interdire la publicité - pour ces produits de faible qualité nutritionnelle - pendant les tranches horaires où le plus grand nombre de mineurs regardent la télévision.
Les habitudes alimentaires se prennent dès l'enfance. Selon Didier Courbet, pour prévenir l'exposition des enfants à la publicité des produits alimentaires de mauvaise qualité nutritionnelle, l'autorégulation que défendent les industries alimentaires ne fonctionne pas. Il est donc nécessaire selon lui d'interdire dans tous les médias la publicité des produits de Nutri-Score D et E aux jeunes de moins de 18 ans.