La santé des Français passée à la loupe
Santé publique France et la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques ont publié le Rapport 2017 concernant « L'état de santé de la population en France ».
C'est dans l'enfance et l'adolescence que s'enracinent [...] de nombreux déterminants de l'état de santé.
Concernant la santé des jeunes, la synthèse du rapport indique que « passés les premiers mois de la vie, les enfants ont peu de problèmes de santé relativement aux adultes; la plupart des pathologies sont bénignes. C’est toutefois dans l’enfance et l’adolescence que s’enracinent, à travers les habitudes de vie et les événements marquants tels que les violences subies, de nombreux déterminants de l’état de santé. À ces âges, les pathologies pèsent peu. Les accidents et violences ont en revanche un poids important : les « causes externes de blessure et d’empoisonnement » représentent un tiers des décès avant 25 ans (contre 7 % pour l’ensemble de la population), malgré une diminution des accidents de la vie courante et de la circulation dans les années 2000.
L’adolescence est marquée, pour certains jeunes, par des addictions, des troubles alimentaires, et des conduites routières dangereuses : tous ces comportements n’exposent pas nécessairement les jeunes à un risque de décès immédiat mais ils peuvent avoir des répercussions sur leur santé, allant de la marginalisation sociale aux risques accrus de maladies et de troubles psychiques à l’âge adulte. Les évolutions récentes incitent à la vigilance. Le repli continu de l’expérimentation d’alcool et de tabac entre 2000 et 2014 ne s’est pas traduit par un mouvement identique de recul des usages réguliers. La consommation quotidienne de tabac est repartie à la hausse depuis 2008. En 2014, un tiers des jeunes de 17 ans fument tous les jours. Après une baisse entre 2003 et 2008, l’usage régulier d’alcool est reparti à la hausse ainsi que les alcoolisations ponctuelles importantes (API). Enfin, s’agissant du risque de suicide, les données disponibles mettent en évidence la vulnérabilité des adolescentes de 15 à 19 ans; c’est dans cette tranche d’âge que la prévalence des tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois selon le sexe et l’âge est de très loin la plus élevée (2,6 %). »