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C'est dans le cadre de la commission des lois sur le désendoctrinement, le désembrigadement et la réinsertion des djihadistes en France et en Europe que les sénatrices Esther BENBASSA et Catherine TROENDLÉ ont déposé ce rapport le 12 juillet 2017.

Cette étude fait suite aux plans gouvernementaux et dispositifs de prévention et de prise en charge déployés par les pouvoirs publics face à la prégnance croissante du phénomène de radicalisation violente. En introduction, les auteures indiquent que, depuis 2014, ce sont ainsi près de 100 millions d'euros qui ont été annoncés, au gré des différents plans, pour leur déploiement et leur fonctionnement. Finalement assez tardivement en comparaison des programmes de prise en charge de la radicalisation ont été mis en place en 2009 en Grande-Bretagne, en 2012 en Allemagne et en 2014 au Danemark alors que la France était confrontée dès 2012 aux premiers cas de processus de radicalisation.

Une des parties du rapport (à partir de la page 63) est consacrée à la prise en charge des mineurs engagés dans un processus de radicalisation. Les auteures y formulent notamment des propositions en vue d'adapter la réponse pénale et perfectionner les dispositifs de prise en charge.

En conclusion les rapporteures estiment qu'"aucun dispositif ne pourra éradiquer l'engagement de ces jeunes dans le djihadisme si on ne prend pas en considération que celui-ci n'a aucun lien avec l'adhésion à une secte, faisant ainsi d'eux des victimes. Leur engagement, même s'il ne correspond pas à l'engagement tel que nous l'entendons, et s'il est mortifère, émane d'une recherche identitaire forte, qui passe par une adhésion volontaire"[...].